En avril, l’UE a pris une décision importante affectant les amateurs de saveurs fumées artificielles. Huit arômes de fumée, couramment utilisés dans les chips, les saucisses et les sauces, ne seront plus autorisés. Cette mesure fait suite à l’approbation par les États membres d’une proposition de la Commission européenne, basée sur les conclusions de l’EFSA. L’organisme a mis en évidence des risques de génotoxicité pour ces arômes, ce qui signifie qu’ils pourraient endommager l’ADN cellulaire et augmenter le risque de cancers ou de maladies génétiques.
L’expertise d’Elsa Abdoun, de Que Choisir, confirme ces dangers, soulignant le potentiel de ces substances à induire des mutations et des maladies transmissibles. Les arômes de fumée, sur le radar depuis une quinzaine d’années, sont présents dans une large gamme d’aliments, y compris les viandes, les poissons, les fromages, mais aussi les soupes, les boissons et les confiseries.
La réglementation entrera en vigueur progressivement, avec des délais différents selon l’usage des arômes. Les producteurs auront deux ans pour se conformer aux nouvelles règles pour les produits où l’arôme est ajouté pour la saveur, et cinq ans pour ceux qui utilisent l’arôme comme substitut au fumage traditionnel. Les produits fumés de manière traditionnelle et portant la mention «arômes naturels» ne sont pas concernés par cette interdiction.
Sophie de Duiéry
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