En 2022, les entreprises françaises ont enregistré une augmentation de l'absentéisme, notamment chez les jeunes, ce qui pourrait être partiellement expliqué par les répercussions des nouvelles méthodes d'organisation du travail post-Covid, d'après une étude diffusée par le cabinet de conseil WTW.
Au cours de l'année 2022, le taux d'absentéisme a grimpé à 5,3%, comparé à 4,9% en 2021, 5,1% en 2020 et 3,9% en 2019, l'année précédant la pandémie de Covid-19. L'étude indique que "42% des travailleurs (contre 34% en 2021) ont pris au moins un jour de congé pendant l'année".
Cette enquête s'est basée sur l'analyse de 345 000 employés issus d'environ 650 sociétés du secteur privé sur une période de quatre ans. Au cours de 2022, 4% des périodes d'absence ont excédé 90 jours, constituant près de la moitié de l'ensemble des absences, tandis que 58% étaient de très courte durée, soit moins de 7 jours.
Cette hausse a été plus marquée chez les employés de moins de 40 ans (+16%) ainsi que chez les cadres et les professions intermédiaires (+14%), par rapport à une augmentation de 9% pour l'ensemble des travailleurs.
Selon une responsable du cabinet WTW "les nouvelles méthodes d'organisation du travail adoptées rapidement par de nombreuses entreprises n'ont pas été suffisamment encadrées pour bon nombre d'entre elles (gestion du télétravail et du droit à la déconnexion, intégration des nouveaux employés, accompagnement des travailleurs dans la transition numérique, formations à distance, etc.)".
Pascal Lemontel
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