L'organisme européen de lutte contre le cancer place le mélanome au sixième rang des cancers les plus fréquents en 2023. En France, selon l’Institut National du Cancer, le nombre de nouveaux cas augmente de 2% malgré les campagnes de prévention.
Une évolution très rapide
Face à l’évolution très rapide de la place de l’immunothérapie dans le traitement du mélanome, qui a considérablement amélioré le pronostic de ce cancer cutané, l’Académie nationale de médecine souligne les éléments suivants.
L’évaluation du bénéfice/risque
Le développement et la promotion des actions de prévention du mélanome de la peau auprès du plus large public reste une action de santé publique de grande importance. Le rapport bénéfice/risque est à évaluer avant toute décision d’immunothérapie, en particulier à un stade précoce de la maladie, en raison du caractère possiblement permanent des effets secondaires auto-immuns.
La recherche des marqueurs prédictifs de résistance
Deux enjeux importants pour les années à venir sont : D’une part, la recherche de marqueurs prédictifs de risque d’évolution grave du mélanome, pour identifier les indications d’un traitement adjuvant, d’autre part, la recherche des marqueurs prédictifs de réponse ou de résistance à l’immunothérapie et l’identification du profil des patients les plus à risque d’effets secondaires sévères.
Le suivi à long terme des patients
Certains types de mélanomes, comme les mélanomes oculaires, muqueux, ou des extrémités, sont peu sensibles à l’immunothérapie actuelle. Il est essentiel de mettre en place des cohortes permettant le suivi à long terme des patients en situation de traitement adjuvant, afin notamment d’en apprécier le bénéfice sur la survie globale. Les progrès considérables observés, ces dernières années, dans le traitement de mélanomes ont aussi été rendus possibles par la prise en charge de traitements à coût très élevé.
Didier Galibert
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