En France, le déficit de la Sécurité sociale atteindra 18 milliards d'euros en 2024, selon des sources du projet de budget (PLFSS 2025), dépassant les prévisions de mai qui l'estimaient à 16,6 milliards. Pour 2025, le gouvernement prévoit un déficit de 15,7 milliards d'euros, en grande partie à cause de la branche maladie qui dérape à 14,6 milliards en 2024.
Pour remédier à la situation, des mesures d'économies sont envisagées, incluant le report de six mois de la revalorisation des retraites, la révision des exonérations de cotisations pour les entreprises, et le transfert d'une partie des remboursements vers les complémentaires santé. L'Assurance maladie pourrait réduire sa participation au financement des arrêts maladie, transférant cette charge aux entreprises ou aux salariés eux-mêmes.
Pierre Pribile, directeur de la Sécurité sociale, a attribué le dérapage à un «choc inflationniste» qui a lourdement impacté les comptes sociaux, principalement en raison d'un écart entre les prestations indexées et les recettes dictées par l'évolution des salaires. La revalorisation des retraites et des petites pensions indexées sur l'inflation a également contribué à creuser le déficit.
Pascal Lemontel
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