La FSPF et l’USPO ont annoncé une grève nationale le 30 mai, avec une fermeture potentielle de 90% des pharmacies dans certains départements. Seules les pharmacies réquisitionnées resteront ouvertes. Les pharmaciens demandent une revalorisation financière et souhaitent alerter sur les pénuries de médicaments et les risques de libéralisation de la vente en ligne.
Avec plus de 130 000 employés, le secteur des pharmacies est comparable aux cliniques privées, qui prévoient également une grève à partir du 3 juin. Les syndicats sont mécontents des dernières négociations avec l’Assurance maladie, estimant que le budget proposé est insuffisant pour financer toutes les officines.
La proposition de revalorisation de l’Assurance maladie est inférieure à l’augmentation d’un milliard d’euros espérée par les syndicats pour 2025. Les pharmaciens veulent également sensibiliser le public et les autorités sur les ruptures de médicaments et la réforme des études de pharmacie. Ils mettent en garde contre un projet politique de libéralisation de la vente en ligne de médicaments.
Philippe Besset, président de la FSPF, et Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, s’opposent à l’idée de grandes surfaces de vente en ligne de médicaments, comparant cela à Amazon et prédisant la fin de la pharmacie traditionnelle.
Les ARS conseillent aux citoyens d’anticiper la fermeture de leur pharmacie, en particulier pour le renouvellement des ordonnances. En cas d’urgence, ils doivent composer le 15.
Sophie de Duiéry
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