Des chercheurs américains ont révélé dans la revue Nature Medicine les résultats prometteurs d'une thérapie génique pour traiter l'alcoolisme. En l'espace d'une année seulement, ce traitement novateur testé sur des primates et qui implique l'introduction de matériel génétique dans les cellules, a conduit à une réduction de 90 % de la consommation d'alcool.
La thérapie agit sur les circuits cérébraux perturbés par la consommation excessive d'alcool, en ciblant la dopamine liée au circuit de récompense. Les essais impliquaient un gène introduit par un virus modifié, avec des cycles de sevrage.
Les chercheurs en déduisent que cette approche de la thérapie génique ciblant la prévention des rechutes pourrait représenter une stratégie thérapeutique potentielle pour l'addiction à l'alcool, bien que les travaux en soient encore à un stade préliminaire. L'alcoolisme étant difficile à traiter en raison des risques de rechute, cette thérapie génique pourrait offrir une solution, mais en dernier recours, compte tenu des défis associés.
Il est important de rappeler qu'actuellement, bien qu'il existe des traitements visant à gérer cette dépendance préjudiciable à la santé et potentiellement mortelle, l'alcoolisme demeure difficile à traiter en raison du risque élevé de rechute. Pour mettre en contexte, il convient de noter que l'alcoolisme est la deuxième cause évitable de décès en France, avec près de 50.000 décès chaque année.
Sophie de Duiéry
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