En France, l'Ordre des médecins met en garde contre l'essor des pratiques de soins non conventionnelles, telles que l'aromathérapie, la kinésiologie et la lithothérapie, qui ne sont ni réglementées ni surveillées. Selon l'Ordre, il est essentiel de distinguer entre les pratiques dangereuses pour la santé des patients et celles qui peuvent être bénéfiques dans le cadre du bien-être.
Un sondage révèle que 51% des Français ont recours à des pratiques de manipulation manuelle, 48% à des formes de "médecine traditionnelle", 45% à des traitements à base de plantes et 39% aux "énergies". Les pratiques de soins non conventionnelles ne sont ni scientifiquement reconnues par la médecine conventionnelle ni enseignées dans la formation des professionnels de santé. Cela expose les patients à des risques, tels que l'exercice illégal de la médecine, des dérives thérapeutiques pouvant conduire à l'abandon de soins et des dérives sectaires.
Selon la Miviludes (mission interministérielle chargée de lutter contre les dérives sectaires), 70% des signalements dans le domaine de la santé concernent des pratiques de soins non conventionnelles. L'Ordre des médecins cherche à sensibiliser les professionnels de santé à ces pratiques et à alerter sur leur introduction dans les universités. Un comité d'appui pour l'encadrement des pratiques non conventionnelles de santé se réunira prochainement pour traiter de ces questions.
Frank Verain
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