Un nouvel essai clinique donne de l’espoir aux patients atteints de Trisomie 21.
Des injections d’hormone
La thérapie est fondée sur l’injection d’une hormone, la GnRH. Celle-ci est reconnue pour sa fonction de régulation de la reproduction au niveau de l’hypothalamus. Toutefois, les chercheurs ont découvert qu’elle a également un rôle sur les fonctions cognitives, comme la mémoire, le raisonnement, le langage ou l’apprentissage. Les performances ont été mesurées à l’aide de tests cliniques et par des examens cérébraux.
Une amélioration des performances cognitives de 10 à 30%
Pour le moment, cette nouvelle thérapie a été testée sur un petit nombre de patients mais les résultats sont jugés positifs, avec une amélioration mesurée des fonctions cognitives de 10 à 30%. Cette étude a été conduite en Suisse avec la collaboration d’une équipe de l’Inserm de Lille. Cette essai fait suite à une réussite en laboratoire sur des souris, où les chercheurs ont réussi à prouver que la remise en fonction d’un système GnRH normal permettait de restaurer les fonctions cognitives et olfactives chez animaux trisomiques.
De nouveaux essais à prévoir
Chez les humains, l’étude à été menée chez sept hommes ayant entre 20 et 50 ans. Les patients ont reçu une dose de GnRH toutes les deux heures en injection sous-cutanée pendant six mois. Les chercheurs souhaitent désormais étayer leurs hypothèses et résultats en incluant dans d’autres essais de plus nombreux patients aux profils variés, y compris des personnes présentant des signes dégénératifs de type maladie d’Alzheimer.
Si les résultats s’avèrent concluants, ce type de thérapie pourrait augmenter la qualité de vie des patients trisomiques. En revanche ce type de traitement ne pourra pas être appliqué chez les enfants, les adolescents ou chez les femmes en âge de procréer.
V.Tierny
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