Santé Publique France et ses partenaires scientifiques ont analysé comment les enfants et les adolescents ont ressenti le premier confinement, jusqu’au 11 mai 2020.
Les adolescents et les filles plus affectés
Concrètement, les déclarations de près de 4.000 participants montrent que la santé mentale des adolescents entre 13 et 18 ans a été plus fortement affectée que celle des enfants plus jeunes, âgés de 9 à 12 ans. Généralement, les filles ont été plus marquées que les garçons.
Un impact plus fort pour les familles défavorisées
Par ailleurs, les enfants issus de familles fragiles ou défavorisées économiquement ont été plus touchés que ceux des familles plus aisées.
Sans surprise, des conditions sociales défavorables ont donc joué un rôle important sur le bien-être des enfants : logement sans jardin, promiscuité et précarité financière ont privé les jeunes d’activités physiques, de lien social et ont induit de la détresse psychologique et du décrochage scolaire.
Les enfants qui ont le moins souffert du confinement sont ceux dont les conditions de vie ont permis le maintien d’activités en extérieur, de contacts sociaux autrement que par les écrans, et d’interactions ludiques avec des adultes au quotidien.
Les premières préconisations de Santé Publique France
Santé publique France préconise un soutien financier aux familles monoparentales ainsi que le maintien d’activités périscolaires et de sorties régulières. L’Agence recommande également l’accompagnement des jeunes dont un proche a été infecté par le covid ou hospitalisé, car de telles situations se sont révélées un facteur aggravant du mal-être ressenti.
Jeanne Nathalie
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