Un rapport de la DGCCRF, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, dresse un bilan sans appel sur les médecines douces, très en vogue à l’heure actuelle.
Des pratiques pas sans risque
Exercice illégal de la médecine, informations lacunaires, pratiques trompeuses ou risquées pour la santé, vente de produits dont la composition n’est pas mentionnée sur l’étiquetage et clauses illicites dans les conditions générales de vente : le gendarme de la consommation estime que les clients sont trop souvent floués.
Sur le 675 praticiens, naturopathes, aromathérapeutes, hypnothérapeutes, acupuncteurs ou autres réflexologues contrôlés en 2018, plus des deux-tiers étaient en infraction… Pour la plupart, le manquement était relatif à un défaut d’information des consommateurs mais parfois à des pratiques commerciales trompeuses ou dangereuses.
Des effets thérapeutiques abusifs
Les praticiens de médecine non conventionnelle revendiquent souvent des effets thérapeutiques abusifs et promettent parfois de soigner des maladies graves, sans qu’aucune démonstration d’efficacité et de non dangerosité ait été faite, au risque de détourner les patients de parcours de soins conventionnels.
Enfin, dans plusieurs cas, la DGCCRF a constaté un exercice illégal de la médecine ou une usurpation de titre… Particulièrement concernés, les acupuncteurs et les auriculothérapeutes, qui pratiquent une forme d’acupuncture de l’oreille, et les professionnels pratiquant l’hydrothérapie du côlon.
A.Liarsou
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