En France, la commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) a rendu son avis définitif, confirmant la position de l’avis provisoire émis en mai : l'homéopathie ne doit plus être remboursée par la Sécurité sociale.
Cet avis ponctue la fin d’une controverse scientifique, qui avait été réactivée par une tribune de 124 médecins au mois de mars dernier, et qui pointait du doigt le manque de preuve d’efficacité de l’homéopathie.
La ministre de la Santé devrait suivre l’avis
La décision finale revient désormais au gouvernement. Et si le Ministère de la Santé devrait suivre l'avis de la HAS, le délai de décision pourrait être long. De quoi rassurer temporairement les partisans de l’homéopathie, qui s’organisent avec le lancement d’une campagne, une pétition et des appels à manifestation.
Le leader du secteur dans la tourmente
Le laboratoire Boiron, leader mondial du secteur, met en avant le tort que causerait le déremboursement sur l’emploi: plus de 1000 postes seraient menacés.
Les détracteurs de l’homéopathie mettent en avant les dépenses de la Sécurité sociale: le remboursement de l'homéopathie a représenté 126,8 millions d'euros l’an dernier sur un total de 20 milliards, pour l'ensemble des médicaments remboursés d’après l'Assurance maladie.
La taille du marché de l’homéopathie en France est la plus importante au monde avec 620 millions d’euros et 20.000 médecins prescripteurs.
Sophie de Duiéry
|