Une idée reçue fréquente pour les consommateurs : les compléments alimentaires à base de plantes riment avec produit naturel et inoffensif. Pourtant, prendre un complément alimentaire n’est pas plus anodin que de prendre un médicament. Quelques précautions d’usage doivent être respectées pour éviter des accidents sévères.
Alerte sur les plantes laxatives
C’est ce que rappelle l’Académie de pharmacie dans un récent rapport. Elle alerte sur la nocivité des plantes laxatives. Pour les académiciens, les produits qui en contiennent n’ont rien à faire dans le champ de l’alimentation et devraient être exclusivement classés comme médicaments.
Suc d’aloès, racines de rhubarbe de Chine, écorce de bourdaine et de cascara, séné, cassier ou encore nerprun… : ces plantes peuvent interagir avec la prise de certains médicaments. Elles peuvent provoquer des lésions du foie, être contaminées par des polluants, irriter le tube digestif et provoquer la perte de minéraux essentiels… : des effets et contre indications qui sont mal connus du grand public.
Une réglementation trop souple?
En France, l’accès à ce type de complément alimentaire est très facile, notamment via les grandes surfaces, et n’est pas toujours accompagné des informations nécessaires. Pour l’Académie, les exigences en matière d’étiquetage et de contrôles doivent être renforcées et la liste des plantes autorisées plus restreinte.
Prévenir son médecin de la prise d’un complément alimentaire
Si cette alerte prend des allures de bras de fer entre l’industrie pharmaceutique et le secteur du complément alimentaire en forte expansion, il n’en reste pas moins une réalité : les malades ont beaucoup recours aux compléments alimentaires, sans nécessairement prévenir leur médecin… En raison des interactions potentielles avec des médicaments, il est recommandé de prévenir son médecin pour éviter toute mauvaise surprise. Il faut aussi bien respecter les doses recommandées.
Valérie Karache
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