Le valproate de sodium commercialisé sous le nom Depakine®, Dépakote® et Dépamide® est utilisé dans le traitement de l’épilepsie. Il est également utilisé dans d’autres cas de convulsions et contre les troubles de l’humeur.
Depuis les années 2000, des études ont montré que le valproate de sodium, à l’instar d’autres anticonvulsivants, doit être totalement évité par la femme enceinte ; la prise de ce médicament augmentant significativement les risques de malformations (cœur, système nerveux, membres etc.) et de troubles du développement chez l’enfant (troubles psychomoteurs, retards mentaux, syndromes apparentés à l’autisme etc.).
Des risques avérés
En 2016, l’Inspection générale des affaires sociales a estimé que les autorités sanitaires et le principal laboratoire titulaire de l’autorisation de mise sur le marché de ce médicament ont été insuffisamment diligents pour prendre en compte les risques avérés et en informer les prescripteurs, délivreurs et utilisateurs.
Une action juridique ''à l'Américaine''
Le 13 décembre 2016, l’Apesac, association regroupant des familles de victimes de l’antiépileptique Depakine®, a déposé devant le tribunal de grande instance de Paris une assignation présentant quatorze dossiers (action collective) pour établir la responsabilité de Sanofi vis-à-vis des anomalies présentées par les enfants dont les mères ont été traitées par le valproate de sodium pendant la grossesse.
V.Karache
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