C'est l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) qui révèle, ce mardi, ce chiffre saisissant. 450 malformations à la naissance seraient dues à l'antiépileptique valproate (Dépakine et ses dérivés).
Dans son rapport, remis au ministère de la Santé, l'IGAS a extrapolé les résultats d'une étude menée en Rhône-Alpes et conclut que "ce sont entre 425 et 450 cas de naissance d'enfants vivants ou mort-nés exposés in utero au valproate qui sont porteurs de malformations congénitales" en France.
Des familles en colère
Commercialisé depuis 1967, ce médicament fait pourtant figure de référence pour le traitement des patients atteints d'épilepsie ou même de bipolarité, mais depuis plusieurs années il est pointé du doigt en raison des soupçons pesant sur les risques de malformations du fœtus qu'il peut entraîner chez la femme enceinte. Les familles de victimes déplorent un défaut d'alerte sur ces risques, désormais avérés. Depuis le mois dernier, de nouvelles règles de délivrance sont entrées en vigueur en pharmacie pour la Dépakine et ses dérivés.
N.Bourboin
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