A l'initiative de Santé publique France, 2.800 hommes et femmes de 15 à 29 ans ont été interrogés sur leurs connaissances de la contraception d'urgence.
Et le résultat révèle que ces connaissances sont loin d'être suffisantes en matière de délai pour prendre cette fameuse « pilule du lendemain », mais aussi des risques pour la santé liés à son usage.
Une totale méconnaissance de la contraception d'urgence
Ainsi, pour les moins de 30 ans, 40% pensent que la contraception d'urgence n'est efficace que dans les 24 heures suivant le rapport sexuel. De fait, ces jeunes femmes peuvent abandonner l'idée de recourir à la contraception d'urgence à cause de cette croyance... alors qu'en réalité, la contraception d'urgence peut être prise jusqu'à 5 jours après un rapport non ou mal protégé. Seule 1% des personnes interrogées connaissaient cette bonne réponse.
Petite nuance toutefois, l'efficacité de la « pilule du lendemain » est d'autant plus grande que la prise intervient rapidement, idéalement dans les 12 heures, mais le délai de prise dépend du dispositif utilisé.
De 72h à 5 jours
Pour entrer dans le détail: Les pilules à base de lévonorgestrel sont efficaces jusqu'à 72 heures et celles à base d'acétate d'ulipristal peuvent l'être jusqu'à 5 jours après le rapport, tout comme un moyen de contraception d'urgence peu connu, le dispositif intra-utérin au cuivre, qui a par ailleurs l'avantage de constituer un moyen de contraception au long cours, mais dont la pose requiert un rendez-vous chez un gynécologue, une sage-femme ou un médecin généraliste.
Attention aux mauvaises croyances
Concernant les risques, plus de la moitié des moins de 30 ans pensent que la contraception d'urgence est nocive, une croyance plus forte chez les 20-24 ans, très exposés à la médiatisée crise de défiance envers les pilules contraceptives.
En revanche, les moins de 30 ans connaissent bien les modalités actuelles pour se faire délivrer une contraception d'urgence : distribution gratuite, anonyme et sans autorisation parentale pour les mineures, achat possible sans ordonnance en pharmacie pour les femmes majeures.
Sophie DE DUIERY & Arnaud BEAUSSIER |