Quelle image se fait-on de la ménopause aujourd’hui ?
Elle a heureusement changé. Aujourd’hui, la ménopause n’est plus synonyme de passage à la vieillesse mais les femmes redoutent toujours cette étape à cause des symptômes désagréables qui précèdent l’arrêt définitif des règles et peuvent durer plusieurs années.
Et combien de temps durent ces symptômes ?
Quatre ans en moyenne mais parfois dix. Les ovaires fonctionnent de moins en moins bien et les sécrétions d’hormones deviennent anarchiques. Résultat : les cycles se raccourcissent ou bien s’allongent, la durée des règles varie d’un cycle à l’autre et les saignements se font plus abondants ou, au contraire, minimes et noirâtres.
Quels troubles physiques apportent ces déséquilibres hormonaux ?
En général ce sont les seins gonflés et douloureux, la rétention d’eau, des bouffées de chaleur qui envahissent le visage, le cou, le cuir chevelu et se propagent à la poitrine ou même à tout le corps. Mais également des troubles de l’humeur voire même de l’agressivité. Ces troubles sont variables d’une femme à l’autre.
Et qu’en est-il de la sécheresse vaginale ?
A cause du tarissement des sécrétions oestrogéniques, une sécheresse vaginale peut s’installer mais, là encore, tout dépend des femmes. Certaines se plaignent en quelques mois seulement de démangeaisons, de sensations de brûlure et de rapports sexuels douloureux. Pour d’autres, c’est plus tardif. Mais un traitement hormonal par voie locale (crème ou ovules 2 ou 3 fois par semaine) combat efficacement la sécheresse vaginale.
Quels sont les traitements efficaces pour passer le cap ?
Pour soulager ces différents troubles et passer le cap en douceur, les solutions sont au cas par cas puisque toutes les femmes n’en souffrent pas au même degré. Le pharmacien peut vous conseiller utilement mais quand les symptômes, bouffées de chaleur en tête, sont difficiles à supporter, c’est le médecin qu’il faut voir.
Et dans ce cas que va-t-il prescrire ?
Le médecin pourra prescrire un traitement hormonal substitutif (THS), à la dose minimale efficace. Le plus souvent de l’oestradiol (en gel ou en patch) et de la progestérone naturelle par voie orale. Toujours en s’assurant de l’absence de contre-indications : antécédent personnel ou familial de cancer du sein ou de maladie cardiovasculaire.
Quelles sont les solutions naturelles que l’on peut trouver en pharmacie ?
La phytothérapie peut être intéressante quand les symptômes de la ménopause ne sont pas intenses. Le soja, le houblon et le lin qui contiennent des phytooestrogènes ou isoflavones permettent de réduire les bouffées de chaleur. Vous avez aussi Ménostick de Ménophytéa associant des huiles essentielles de sauge et de menthol à un extrait de nénuphar qui s’applique dès que l’on sent monter une bouffée de chaleur. Fémélis de Sérélys Pharma est le premier médicament (non remboursé) à base de plantes indiqué dès les premières bouffées de chaleur.
L’homéopathie est-elle efficace ?
Effectivement, en homéopathie vous pouvez trouver des granules Melilotus et des comprimés prêts à l’emploi comme Acthéane de Boiron réunissant 5 composants traditionnels utilisés contre les bouffées de chaleur et les autres troubles de la ménopause. Pour cela, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.
Didier GALIBERT |